Angela Bellini pratique la peinture comme un refuge, une lumière contre les douleurs du monde. Elle déploie dans ses toiles couleurs vives et formes généreuses au service de sujets espiègles, oniriques, enchantés, et de petits personnages reconstituant d’une œuvre à l’autre un peu du monde de l’enfance insouciant et joyeux qu’elle voit profané par la maladie dans son activité de biologiste moléculaire axée sur la cancérologie pédiatrique.
Une façon d’aborder l’art comme un remède aux maux du monde, en laquelle nous croyions dur comme fer à La Galerie Émergente ! Plongée en profondeur dans l’univers créatif d’Angela, des sources de son goût pour la peinture à ce qui nourrit son inspiration au quotidien…
AUX ORIGINES DE LA CRÉATION….
Comment en es-tu venue à peindre, dessiner, photographier… Quel a été le déclic ?
Ma passion pour la peinture a commencé il y a des années en Italie du sud.
Depuis toute petite j’étais passionnée par les couleurs et la lumière, le soleil de l’Italie m’a inspiré pour mes tableaux.
À cause de mes études en biologie j’ai dû arrêter de peintre pendant quelques années et cela m’a beaucoup manqué.
Depuis 2013, à la fin de mon doctorat en biologie moléculaire, j’ai pu enfin reprendre en main mes pinceaux et mes toiles pour créer à nouveau.
Le déclic a été mon nouveau boulot d’ingénieur de recherche en cancérologie pédiatrique à l’Institut Curie. Le fait d’être confronté aux cancers pédiatriques dans l’univers qui devrait rester insouciant et coloré de l’enfance m’a incitée à reprendre les pinceaux. Le besoin de recréer cet univers enfantin, coloré et lumineux, a été pour moi un vrai besoin.
Quelles sont tes sources d’inspiration, les artistes que tu admires ?
Le maitre du surréalisme Salvador Dali. C’est un personnage que Catullo décrirait comme ‘’odi et amo’’. On ne peut pas être indiffèrent ou ne pas connaitre cet artiste aux visages divers.
Je suis très loin de l’extravagance de sa personnalité, de ses opinions politiques et de sa conception de l’art, par contre j’admire sa composition artistique, l’harmonie de formes qu’il utilise.
Comment travailles-tu ? Quelles sont tes petites habitudes de création, ton rituel ?
Je peins toujours le soir de retour du laboratoire de recherche. Je m’installe dans mon fauteuil, je mets un vinyle de Jazz à tourner, je me sers à boire, de préférence un verre de rosé en été et un verre de rouge en hiver, et je me laisse transporter.
La seule spectatrice qui a le droit d’espionner mon travail en phase de création est ma petite Chatte tricolore. De temps en temps elle s’installe à côté du chevalet pour observer silencieuse ce petit rituel créatif.
LE PORTRAIT CHINOIS
Une couleur
Le rouge et le bleu
sont mes deux couleurs préférées, comme mes deux visages (peintre et biologiste), comme la femme squelette et Grenorange. Deux univers qui se relaient.
Un film
Bienvenue à Gattaca.
Ce film a touché mon esprit de scientifique. J’ai toujours été fascinée par le pouvoir de la science. L’amour pour la connaissance peut parfois aveugler l’homme et l’induire à perdre le contrôle et écraser la faiblesse et la diversité de l’être humain, ce qui fait pourtant tout son charme.
Une ville
Paris, Paris, Paris,
et encore Paris !
Pour moi c’est la ville de la culture dans toutes ses expressions.
Une saison
L’hiver.
J’ai toujours aimé cette saison, le froid, le calme, le silence. J’aime regarder le ciel gris chargé de pluie.
Une émotion
La surprise.
Je suis toujours comme une petite gamine qui découvre le monde, je n’arrête jamais de me surprendre pour les découvertes scientifiques et la beauté de l’art dans toutes ses formes.
Un ingrédient ou un plat
Le piment,
très savoureux mais à petites doses.
Vous aimeriez en savoir plus sur Angela Bellini ou sur ses œuvres ?
Posez-nous vos questions, et nous les lui transmettrons !
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https://www.instagram.com/ab_bellini_peintre/ | @ab_bellini_peintre
Et bien sûr, sur la Galerie Émergente :
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